
La permaculture dans mon jardin, une culture durable et écologique
12/03/2025
La permaculture vise à créer des écosystèmes harmonieux et autonomes, où chaque plante a un rôle précis. Chez Plantes Shopping, nous vous avons sélectionné un cas d'usage de 20 plantes à utiliser dans un jardin en permaculture. En bonus, retrouvez en fin d'article, un schéma d'implantation d'un jardin en permaculture.
Permaculture : Améliorer le sol et sa fertilité
Certaines plantes peuvent jouer un rôle très intéressant dans l'amélioration du sol, en limitant l’érosion, en apportant des nutriments et en créant un couvert végétal protecteur.
Exemple de plantes adaptées à la permaculture dans un jardin :
- Fétuque bleue (Festuca glauca) & Carex 'Snowline' : Graminées résistantes, elles stabilisent le sol et limitent son érosion.
- Orpin 'Matrona' (Sedum 'Matrona') : Plante succulente qui pousse dans des sols pauvres et secs, idéale pour une couverture végétale naturelle.
- Thym 'Doone Valley' & Lavande 'Hidcote' : Plantes aromatiques qui attirent les pollinisateurs tout en enrichissant le sol avec leurs racines profondes.
L’astuce permaculture : Associez ces plantes pour stabiliser le sol et réduire les besoins en engrais artificiels.
Prendre soin des êtres humains avec la permaculture : Un jardin productif et nourricier
Un jardin en permaculture doit fournir de la nourriture tout en étant facile à entretenir. Certaines plantes sont médicinales, aromatiques ou mellifères et participent à l’équilibre du jardin.
Exemple de plantes adaptées à la permaculture dans un jardin :
- Menthe aux chats 'Walker's Low' : Idéale pour attirer les pollinisateurs et repousser certains nuisibles.
- Sauge vivace 'Little Friesland' & Verveine de Buenos Aires 'Lollipop' : Utilisées en infusion, elles offrent de nombreux bienfaits médicinaux.
- Hélianthème 'Ben Hope' : Plante rustique, elle apporte du nectar aux insectes pollinisateurs essentiels à la biodiversité.
- Millepertuis (Hypericum olympicum) : Plante médicinale aux vertus apaisantes et cicatrisantes.
L’Astuce permaculture : Cultivez ces plantes autour des zones de culture pour favoriser la pollinisation et éloigner les nuisibles.
Partage équitable : Favoriser la biodiversité et le compagnonnage des plantes
En permaculture, il est important de favoriser les synergies entre les plantes, pour améliorer leur croissance et créer un écosystème équilibré.
Exemple de plantes adaptées à la permaculture dans un jardin :
- Vergerette 'Sea Breeze' & Phlox mousse 'Candy Stripes' : Couvre-sols naturels qui limitent les mauvaises herbes et réduisent le besoin en paillage.
- Sauge des prés 'Caradonna' & Sauge d’Afghanistan 'Little Spire' : Attirent les insectes auxiliaires qui régulent les ravageurs.
- Euphorbe myrsinite : Plante qui éloigne certains rongeurs et protège les cultures sensibles.
- Sagine dorée : Idéale pour recouvrir le sol, limiter l'évaporation de l’eau et créer un microclimat favorable à d’autres plantes.
L’astuce permaculture : Associez ces plantes avec des légumes pour réduire les ravageurs et améliorer les rendements.
Sagine dorée
Les techniques de permaculture et la mise en place des plantes
Forêt comestible : Associez des plantes à plusieurs strates pour créer un micro-écosystème naturel. Par exemple, lavande et thym en sous-bois pour protéger les jeunes plants d’arbres fruitiers.
Culture en lasagne : Intégrez des plantes couvre-sol comme la sagine dorée et la vergerette pour conserver l'humidité et enrichir le sol naturellement.
Gestion de l’eau : Utilisez la fétuque bleue et le carex pour stabiliser les terrains en pente et limiter le ruissellement.
Zonage :
- Zone 1 (près de la maison) : Plantes aromatiques comme thym, sauge et menthe pour un accès facile.
- Zone 2-3 (plus éloignée) : Plantes couvre-sol et stabilisatrices du sol comme orpin et euphorbe.
Comment est née la permaculture ?
Avant de continuer, penchons nous rapidement sur les origines de la permaculture.
La permaculture est née dans les années 1970 en Australie, mais ses fondements sont bien plus anciens et s’inspirent de pratiques agricoles traditionnelles du monde entier.
Avant que le terme "permaculture" ne soit inventé, plusieurs civilisations pratiquaient déjà des formes d’agriculture durable :
Les systèmes agroforestiers des peuples amazoniens combinaient arbres fruitiers, plantes grimpantes et cultures vivrières pour maximiser la biodiversité. Les rizières en terrasses d’Asie sont un modèle d’agriculture durable pratiqué en Chine, au Japon et en Indonésie, optimisant l’eau et la fertilité des sols. Les "milpas" des Mayas se basent sur un système de culture associant maïs, haricots et courges pour enrichir le sol naturellement (principe du "compagnonnage"). Les oasis du Sahara sont un exemple d’écosystème autosuffisant avec des strates végétales optimisant l’ombre et l’humidité.
Ces pratiques, ancrées dans le respect de la nature, sont à la base de la permaculture moderne. Ce terme de "permaculture" (contraction de "permanent agriculture", agriculture permanente) a été inventé par : Bill Mollison, biologiste et chercheur, spécialisé en écologie et David Holmgren, étudiant en design environnemental.
Leur idée était d’observer les écosystèmes naturels et de s’en inspirer pour créer des systèmes agricoles durables, capables de produire sans dégrader l’environnement. En 1978, ils publient leur premier livre "Permaculture One", qui pose les bases du mouvement. Ils développent ensuite 12 principes pour guider la conception des systèmes permaculturels (économie d’énergie, diversité, gestion des ressources…).
Dans les années 1980, la permaculture s’exporte dans le monde entier :
- En Europe, elle est adoptée par des agriculteurs et jardiniers voulant réduire leur dépendance aux pesticides.
- En Afrique et en Asie, elle est intégrée dans des projets de lutte contre la désertification et l’insécurité alimentaire.
- Aux États-Unis, elle devient un mouvement écologique, influençant les jardins urbains et les communautés autonomes.
- En France, Pierre Rabhi et d’autres acteurs développent la permaculture sous l’angle de l’agroécologie.
Aujourd’hui, la permaculture est appliquée au-delà de l’agriculture dans des domaines comme l’écoconstruction, la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, les modes de vie communautaires ou encore l’économie alternative.
Comment intégrer ces plantes dans un jardin permaculturel ?
Voici quelque exemples de propriétés applicables facilement dans votre jardin :
- Améliorer la fertilité du sol → Fétuque, orpin, carex, thym
- Limiter l’évaporation de l’eau → Sagine dorée, vergerette, phlox mousse
- Attirer les pollinisateurs → Lavande, sauge, millepertuis, hélianthème
- Éloigner les nuisibles → Menthe aux chats, euphorbe
- Créer un écosystème équilibré → Association des plantes en synergie
En appliquant ces techniques, ces 20 plantes permettent de créer un jardin résilient, autonome et en harmonie avec la nature !
Nous vous proposons un schéma d’implantation qui suit les principes de permaculture :
- Zonage : Organisation des plantes en fonction de leur utilisation et entretien.
- Association bénéfique : Regroupement des plantes selon leurs rôles (pollinisateurs, couvre-sol, stabilisatrices, médicinales, etc.).
- Gestion de l’eau et du sol : Optimisation du ruissellement et protection du sol contre l’érosion.
Explication du schéma :
Zone 1 (Plantes aromatiques)
- Thym, Lavande, Menthe aux chats : Près de la maison pour un accès facile aux plantes aromatiques.
Zone 2 (Plantes couvre-sol et stabilisatrices)
- Vergerette, Phlox mousse, Sauge vivace : Protègent le sol contre l'érosion et limitent les mauvaises herbes.
Zone 3 (Plantes mellifères et médicinales)
- Millepertuis, Hélianthème, Sauge des prés : Attirent les pollinisateurs et offrent des bienfaits médicinaux.
Zone 4 (Gestion de l’eau)
- Sagine dorée : Plante couvre-sol qui retient l’humidité et limite l’évaporation.
Zone 5 (Graminées stabilisatrices)
- Fétuque bleue, Carex 'Snowline' : Aident à stabiliser les sols en pente et limitent le ruissellement.
Autres plantes dispersées stratégiquement
- Orpin, Euphorbe myrsinite, Sauge d’Afghanistan : Adaptées aux sols secs et résistantes à la sécheresse.
Ce plan permet de réduire l’entretien, favoriser la biodiversité et maximiser la productivité du jardin.